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Article 1
Publié le 08 sept. 2017
Mis à jour le 21 Sep 2018
8 minutes
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La pre­mière chose que l’on fait lorsque l’on mange est de regarder et de sen­tir la nour­ri­t­ure. Ce n’est sou­vent pas con­scient, mais c’est la pre­mière chose que l’on fait. La deux­ième chose que l’on devrait faire est remerci­er la per­son­ne qui nous a pré­paré le repas. Cela nous met dans une con­di­tion d’empathie et calme notre corps et notre esprit. Pren­dre le temps de le faire change notre façon de con­som­mer. Quoi de plus dur pour le cuisinier de voir son repas dévor­er avec glou­ton­ner­ie et sans remer­ciement en 3 min­utes alors qu’il a mis 2h30 à le préparer !

Il existe un Bhoj Kriya enseigné par Yogi Bha­jan dès 1992 sur la façon de manger con­sciem­ment et en méditation :



, et une ver­sion poé­tique française : 

  • Aïvan­hov explique le même proces­sus avec d’autres mots : 

    Saliv­er et mâcher

    Ensuite la prise de con­science que l’on est en train de manger s’encre prin­ci­pale­ment dans le fait de mâch­er et de saliv­er. Mâch­er et saliv­er jusqu’à ren­dre la ration amenée à notre bouche en petits morceaux imprégnés de salive.

    Il arrive par­fois que l’on aie moins de 20 min­utes pour manger. Dans ce cas, l’on mange que ce que l’on a mas­tiqué, c’est impor­tant : « Ce n’est pas la quan­tité qui fait la satiété mais la manière de manger. » {{ macros.cite({key:‘Guil-2015’, title: La méth­ode France Guil­lain’, author:‘France Guil­lain’, year:‘2015’, page:’44′, medi­um: ver­sion élec­tron­ique’, isbn: 978 – 2-268 – 06811-4′}) }}. Des études mon­trent égale­ment que pour maigrir et avoir une diges­tion naturelle, mâch­er est la solu­tion {{ macros.cite({title: Mas­ti­ca­tion of almonds: effects of lipid bioac­ces­si­bil­i­ty, appetite, and hor­mone response’, author:‘Cassady BA, Hol­lis JH, Ful­ford AD, Con­si­dine RV, Mattes RD’, year:‘2009’, publisher:‘American Jour­nal of Clin­i­cal Nutri­tion’, page:‘794 – 800′, volume:’89′, doi:’10.3945/ajcn.2008.26669’, pmid:‘19144727’}) }} {{ macros.cite({title: Pourquoi Faut-Il Manger Moins Vite ?’, author:‘Venesson, Julien’, year:‘2017’, publisher:‘Nutriting’, url:‘https://www.nutriting.com/conseils-sante/pourquoi-faut-il-manger-moins-vite/’}) }} {{macros.cite({title:‘L’éloge de la mas­ti­ca­tion’, author:‘Hélène Baribeau’, publisher:‘passeportsante.net’, url:‘http://www.passeportsante.net/fr/Communaute/Blogue/Fiche.aspx?doc=pourquoi-mastiquer’})}}.

    La mas­ti­ca­tion et la sali­va­tion ser­vent à {{ macros.cite({key:‘Guil-2015’, page:’52 – 57’}) }} :

    • « Faire le tri de ce qui est bon ou mau­vais » pour son corps — le temps de s’apercevoir si l’aliment est tox­ique pour nous;
    • Broy­er les ali­ments : les réduire en touts petits morceaux;
    • Prédigér­er les amidons;
    • « Per­me­t­tre à la bouche de se com­porter comme un scan­ner », afin de
    • « Mesur­er, peser, sélec­tion­ner la quan­tité qui nous est néces­saire et couper l’appétit par la satiété »;
    • « Organ­is­er la diges­tion par l’envoi judi­cieux des sucs digestifs »;
    • « Organ­is­er l’assimilation en prévenant les cel­lules des nutri­ments qui arrivent » : aver­tir les cel­lules de notre corps;
    • « Organ­is­er l’expulsion des excé­dents que le cerveau a été obligé de laiss­er entr­er » « Si vous êtes très jeune, par exem­ple à l’adolescence, il est prob­a­ble que le corps rejet­tera tout et autour de vous on s’étonnera de vous voir engloutir des quan­tités impres­sion­nantes tout en restant mai­gre. Mais après 25 ans, cela risqué de s’inverser et c’est bien sou­vent le cas. Le corps fatigué perd l’énergie de tout expulser et comme il né sait tou­jours pas ce qu’il doit stock­er ou non, il garde tout et on grossit ! » {{ macros.cite({key:‘Guil-2015’, page:‘57’}) }} .

    « Rap­pelez vous que ce qui prof­ite à votre organ­isme n’est pas ce que vous mangez, mais ce que vous assim­i­lez. » {{ macros.cite({title:‘Conseils san­té qui né coû­tent rien’, publisher:‘Socochamba’, url:‘http://socochamba.over-blog.com/article-conseils-sante-qui-né-coutent-rien-99222694.html’}) }}.

    Écouter sa faim (ou manger moins)

    Goûter à tout, manger de la qual­ité, manger à sa faim. 

    « Il y a deux signes de satiété.
    – Le pre­mier se trou­ve dans la bouche. Vous mangez du per­sil et rapi­de­ment la saveur né vous plaît plus : le cerveau estime que vous en avez assez mangé et vous coupe l’appétit.
    – Le sec­ond est dans la par­tie supérieure de l’intestin grêle : si vous avez con­som­mé cor­recte­ment des fibres non sol­ubles (une cuillerée à soupe de légu­mineuse) les fibres tapis­sent cette par­tie de l’intestin et vous coupent l’appétit entre deux repas. »

    Extrait de: France Guil­lain. « La méth­ode France Guil­lain. » iBooks.

    La faim

    Hygiénisme

    Mais quelles sont donc les souf­frances de la faim ?  L’opinion médi­cale et pop­u­laire veut que la faim soit une sen­sa­tion douloureuse et pénible. On par­le des souf­frances de la faim. J’ai souf­fert de la faim”, vous dira-t-on ! Or la faim est une man­i­fes­ta­tion du fonc­tion­nement nor­mal du corps, et toutes les fonc­tions nor­males du corps pro­curent du plaisir. Ain­si, par exem­ple, le fait d’uriner, d’évacuer, de regarder, de dormir, d’avoir des rap­ports sex­uels, sont toutes des fonc­tions agréables. Pourquoi par­le-t-on alors des souf­frances de la faim ? De ses douleurs ? Il est vrai que cer­tains indi­vidus ressen­tent effec­tive­ment des souf­frances, mais ce né sont là que des signes d’élimination et de dés­in­tox­i­ca­tion pour effac­er les séquelles irri­tantes des repas mal­sains précé­dents. Celui qui arrête de fumer ou de boire du café ressent des souf­frances iden­tiques et des douleurs sim­i­laires provenant de la dés­in­tox­i­ca­tion. Ces incon­vénients né doivent pas porter à manger, ni à fumer, ni à boire du café. Répé­tons-le : les souf­frances par­fois ressen­ties né sont pas celles de la faim, mais bien celles de la dés­in­tox­i­ca­tion. Ces souf­frances dis­parais­sent quand la dés­in­tox­i­ca­tion se ter­mine, et quand la faim arrive enfin, aucune souf­france n’est ressentie. 

    La vraie faim et la fausse faim. 

    Atten­dre une heure pour voir. La fausse faim dis­paraît en peu de temps, réap­pa­raît encore, puis dis­paraît de nou­veau. Par con­tre, la vraie faim per­siste et s’accentue. Donc, pour les dis­tinguer, il suf­fi­ra d’attendre une heure par exem­ple, sinon plus, ain­si on sera fixé. De toute façon, plus on attend, plus la vraie faim sera aigu­isée. Car au début, elle sera faible. Dans les cas de dénu­tri­tion, la faim aiguë aboutit à une sen­sa­tion de par­tir”, de s’évanouir, de s’effondrer. On né peut pas tra­vailler, ni rien faire avant d’être nour­ri. A ce moment, il faut manger tout de suite un fruit ou deux, sans aucune bois­son. L’appétit, écrit Shel­ton, est une con­tre­façon de la faim. Ce n’est pas l’expression d’un besoin, mais celle d’une habi­tude ou d’une envie imag­i­naire. L’appétit est une créa­ture de l’habitude et de la rou­tine, et peut être due à plusieurs choses comme : l’heure du repas, la vue, le goût et l’odeur des ali­ments, ou même l’idée de manger qui peut déclencher l’appétit. Les condi­ments et les assaison­nements peu­vent aus­si éveiller l’appétit.” Mais cela n’est pas la vraie faim. L’appétit, c’est une fausse faim. La vraie faim né s’accompagne d’aucun symp­tôme. On n’a pas mal à la tête, ni aucun malaise. Les idées sont claires, l’esprit lucide, on est opti­miste, heureux, tran­quille, sere­in. La vraie faim né vient pas for­cé­ment à l’heure des repas. Par con­tre, les con­trac­tions ryth­miques de l’estomac se pro­duisent régulière­ment, par habi­tude, à l’heure des repas, et font croire à la faim. Hélas ! C’est une fausse faim.

    La vraie faim peut sur­venir spon­tané­ment à tout moment de la journée, mais pas en pleine nuit. En effet, durant la nuit les mus­cles sont relaxés et l’estomac, qui est aus­si un mus­cle, se relaxe aus­si. Il n’est pas prêt à malax­er le bol ali­men­taire durant le repos noc­turne. Si l’on ressent, par con­tre, la faim avant minu­it, alors quelques feuilles de laitue ou une pomme devraient la calmer et assur­er un som­meil répara­teur. Selon Fletch­er, pour dis­tinguer la vraie faim de la fausse faim, on notera que dans la vraie faim l’eau coule dans la bouche”. Selon moi, pour les dis­tinguer, il suf­fi­rait d’attendre une heure : la vraie faim per­siste, alors que la fausse faim dis­paraît avec tous les symp­tômes mor­bides et trompeurs.

    La gorge con­trac­tée ou dilatée ? La plu­part des hygiénistes pro­fes­sion­nels attribuent aux glan­des de la gorge et à celles de la bouche le rôle prin­ci­pal dans les man­i­fes­ta­tions de la faim. Shel­ton attribue ce rôle prin­ci­pal act­if aux nerfs. En effet, ce sont bien les nerfs qui com­man­dent cette sen­sa­tion de creux et de dilata­tion qui monte vers l’oesophage et vers la gorge. C’est pourquoi durant les moments de fatigue, de soucis, de préoc­cu­pa­tions, de colère, de haine, d’émotions néga­tives, etc., même si le corps a besoin de nour­ri­t­ure, il né la demande pas et né man­i­festera pas la faim. Les nerfs garderont la gorge et l’oesophage con­trac­té. Quand les con­di­tions sont favor­ables, la faim se man­i­feste par la dilata­tion de la gorge et de l’oesophage.

    Une sen­sa­tion agréable.  La vraie faim est une sen­sa­tion tou­jours agréable et plaisante, même si elle peut être pres­sante. Un creux dans l’estomac, un vide accom­pa­g­né de con­trac­tions ryth­miques, une sen­sa­tion de détente qui monte de l’estomac vers la gorge en tra­ver­sant l’oesophage : tous ces symp­tômes sont agréables et plaisants. Par con­tre, dans les cas de dénu­tri­tion et de man­qué de réserves, le sujet peut ressen­tir une faim dif­fuse, une inca­pac­ité de tra­vailler ou de se con­cen­tr­er, il se sent par­tir”. Or ces sen­sa­tions dis­parais­sent rapi­de­ment en quelques semaines, au fur et à mesure que les réserves sont comblées. Alors, la faim devient moins pres­sante et moins fréquente. Le sujet ressen­ti­ra alors la faim, mais son esprit sera alerte, vif et lucide, et son humeur opti­miste et sere­ine. Il ver­ra la vie en rose.

    La fausse faim comme après une drogue.  Tous les symp­tômes mor­bides que j’ai décrits dans la fausse faim ressem­blent de façon frap­pante aux symp­tômes qui se man­i­fes­tent chez le fumeur et le buveur de café, de thé ou même chez le drogué, quand ils arrê­tent leur poi­son. Ces symp­tômes sont ceux de la fausse faim, ce sont des symp­tômes d’élimination. La fausse faim est un symp­tôme d’élimination des résidus du repas précé­dent. Or ces symp­tômes de dés­in­tox­i­ca­tion sont bien con­nus des drogués, des fumeurs et des buveurs de café et de thé. Mal­heureuse­ment, les mangeurs les ignorent. L’accoutumance peut exis­ter pour la drogue comme pour les ali­ments mal­sains. Il est évi­dent que si un drogué ou un fumeur en pleine dés­in­tox­i­ca­tion reprend son poi­son, les symp­tômes désagréables de la dés­in­tox­i­ca­tion cessent aus­sitôt. Or, il né faut jamais arrêter une dés­in­tox­i­ca­tion, qu’elle provi­enne de la drogue, de l’alcool, du café ou des ali­ments malsains. 

    http://​www​.con​science33​.fr/HYG

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