Initié par Dr. Shleton, aux USA, l’hygiénisme se veut de supprimer la cause des maux de l’homme et non les effets (comme la médecine ou la naturopathie). Il considère que l’organisme est capable d’autorégulation et d’autoguérison si on lui apporte l’aide alimentaire nécessaire. De plus, l’un de ces crédos est : L’important n’est pas ce que nous absorbons, mais ce que nous pouvons assimiler.
L’alimentation naturelle, selon l’hygiénisme, est celle qui se rapproche le plus de l’alimentation des grands primates — c’est-à-dire le gorille, le chimpanzé, l’orang-outang. Ce qui signifie que nous n’y trouvons pas ou presque pas de produits animaux : ni viande, ni poisson, ni huîtres, ni fruits de mer. Nous n’y trouvons pas non plus de céréales, parce que l’homme n’est pas un granivore.
Principes
L’hygiénisme enseigne que les carences n’existent pas. Dans l’état de santé parfait, le corps synthétise les molécules dont il a besoin : le corps s’auto-construit à partir des éléments simples présents dans toute forme de vie : c’est la transmutation biologique. Dans le cas contraire et pour raisonner par l’absurde, nous serions contraints de manger des molécules humaines pour subvenir aux besoins de notre organisme. Par exemple, « la vache produit du lait contenant plus de calcium que n’en contient l’herbe qu’elle broute ! »
L’hygiénisme enseigne que les carences sont toujours causées par la présence de toxines dans le corps qui empêchent son fonctionnement parfait : les processus d’auto-construction, de réparation et d’élimination. L’hygiénisme enseigne qu’un poison est toujours un poison quelle que soit la quantité ingérée.
En permaculture, vous semble-t-il judicieux de mettre de l’engrais chimiques dans votre jardin une année sur deux en vous disant : « ma terre éliminera ces produits chimiques si je n’en mets pas l’année prochaine » ? Vous allez penser que votre terre restera infestée. Pour notre corps, c’est plus ou moins pareil : un seul écart infeste notre corps durablement.
L’hygiénisme enseigne de manger des aliments non dénaturés, non transformés, présents sous leur forme de base dans la nature.
Dans la pratique de l’hygiénisme (selon Mosséri), la quantité est sans importance ou presque. Pour autant que vous mangiez des aliments non dénaturés. Cela né s’appliqué évidemment pas aux aliments de transition : huile, yaourts, légumes cuits, etc.. Que vous buviez un litre d’eau ou trois litres, la santé n’est pas altérée. Que vous mangiez une pomme ou cinq pommes, la santé n’est pas altérée. Les quantités se régulent automatiquement avec la vraie faim et la satiété que l’on retrouve avec les jeûnes. Chacun doit manger les quantités qui lui conviennent en fonction de son sexe, de son âge et de son activité. La faim, la satisfaction et le rot sont les meilleurs indicateurs de quantité.
Aliments
Classification d’Ostaptchouk
Selon Nicolas Ostaptchouk, les aliments peuvent être classés selon 7 éléments
Glucides
Les glucides régulent la thermogenèse du corps (notre température interne). On trouve les glucides dans les sucres simples : lactose, glucose, lévulose, amidons.
Protides
Dites “protéines”, c’est l’aliment plastique, nécessaire à la croissance et à l’entretien du corps humain, régénérateur cellulaire.
Lipides
Très énergétiques, corps gras assurant la protection des cellules nerveuses.
Sels minéraux
Nécessaires à l’entretien des organes et notamment des os, que l’on trouve principalement dans les légumes. Efficaces pour lutter contre les acides générés par le stress de la vie quotidienne.
Vitamines
Aliments protecteurs de l’organisme, qui renforcent la vitalité, présentes dans tout ce que l’on mange (A — B1 — B2 — B3 — B5 — B6 — B7 — B8 ou H — B9 — B12 — PABA — B complexe — C — D — E — F — K — P — U — Choline — Lécithine).
Eau
L’eau : Indispensable et pourtant malheureusement bien polluée. Il faut être vigilant concernant sa consommation. Privilégiez chez vous un
bon système de filtration, ou l’eau en bouteille de verre … car hélas le plastique pollue l’eau.
Air
Tout comme l’eau, indispensable, mais aussi bien pollué.
Classification de Shelton
Herbert M. Shelton, lui, classe les aliments en 7 catégories
Glucides ou hydrates de carbone
Amidons ou farineux : Arachide (cacahuète) – Céréales (toutes) – Châtaignes – Fève, haricot et pois secs (à l’exception du soja) – Pomme de terre – Potiron – Topinambour – etc.
Amidons légers : Artichaut – Betterave – Carotte – Chou-fleur – Navet – Rutabaga – salsifis – etc.Sirop et sucres : Sucres blanc – Sucre brun, de canne, d’érable, de lait – Miel – etc.Fruits doux : Banane – Datte – Figue – Kaki – Poire séchée au soleil – Pruneau – Raisin – Raisin sec – etc.
Protides ou protéines
Graines et noix (riches en huile) : amande, noisette, sésame, pistache, etc. – Légumineuses – Arachide – Soja – Viandes – poissons – fromages – œufs – Céréales – Lait.
Fruits acides
Ananas – Citron – Grenade – Orange – Pamplemousse – Pêche acide – Pomme acide – Prune acide – Raisin acide – Tomate – etc.
Fruits mi-acides
Abricot – Bluet – Cerise douce – Figue fraîche – Mangue – Mangouste – Papaye – Pêche douce – Poire – Pomme douce – Prune douce – etc.
Légumes verts non farineux
Ail – Asperge – Betterave (feuilles vertes) – Brocoli – Cardon – Carotte (feuilles vertes) – Céleri – Ciboulette – Chicorée – Choux : commun, de Bruxelles, de Chine, chou-fleur, frisé – Concombre – Courge – Courgette – Cresson – Échalote – Endive – Épinard – Haricot vert – Laitue – Maïs vert – Moutarde – Navet (feuilles vertes) – Oignon – Oseille – Persil – Pissenlit – Poireau – Poivron doux – Pousse de bambou – Primevère – Rhubarbe – Scarole – etc.
Melons ou fruits neutres
Melons et pastèques
Les épices
Selon Frédéric Patenaude, « nous sommes conçus pour manger des aliments frais et entiers qui proviennent de la nature comme toutes les autres espèces animales qui vivent sur la planète »
Combinaisons alimentaires
Selon Shelton, au cours du même repas, il né faut pas combiner
Né pas combiner :
- Fruits acides et glucides : agrumes, tomates, etc. –– dattes, pommes de terre, bananes, pain, petits pois, ou
tout autre glucides - Protides et glucides : noix, fromage, œufs, viande ou tout autre protide concentré –– fruits doux, pommes de terre, céréales, pain, etc.
- Deux protides concentrés : noix, viande, œuf, fromage, lait, etc.
- Lipides et protides : crème, beurre, huile, etc. –– noix, fromage, œufs, viande, lait, etc.
- Fruits acides et protides : oranges, tomates, citrons, pamplemousses, etc. –– noix, viande, œuf, fromage, lait, etc.
- Sucres et amidons : confiture, sucre, miel, sirops, douceurs et gelées –– pain, bananes et pommes de terre.
- Deux farineux : Pain –– Pommes de terre
- Fruits neutres et … : Pastèques et melons –– tout
- Lait et … : Lait et –– tout. Ou simplement l’abandonner
Frédéric Patenaude recommande, lui, de né pas combiner :
- sucres (fruits et glucides) et gras (fruits-noix, les graines, les avocats, les huiles ou autres);
- fruits et amidons,
et de consommer :
- un seul aliment concentré par repas : pain, viande, patates, noix, graines, avocats;
- les légumes avec tout;
- les fruits de toutes sortes ensembles, mais non combinées avec d’autres sortes d’aliments.
Recommandations
Selon ce qui a été exposé, et principalement selon Mosséri :
Manger de
- Fruits : Les fruits et les légumes sont les seuls aliments qui drainent et qui nourrissent le corps sans l’encrasser. De plus, ce sont les seuls aliments dont le bilan final est basique pour l’organisme, contrairement à tous les autres aliments qui sont acidifiants. Il est très recommandé de leur donner une place de choix dans notre alimentation.
- Légumes
- Crudités (avec huile vierge, citron ou yaourt)
- Bananes cuites
- Eau (il y en a assez dans les fruits et les légumes)
- Oléagineux, avocats (1 poignée, en petite quantité)
Pas de
- Produits raffinés ou transformés
- Légumineuses à l’état naturel et cru
- Lait, fromage et produits laitiers
- Sucre ni blanc, ni roux, ni rien
- Viande, charcuterie
- Poisson (qui est pire que la viande, car il pourri plus vite dans les intestins)
- Pain ni pâtes
- Banane fraîche
- Épinards
- Rhubarbe
- Oseille
- Cuisson au beurre ou à l’huile. Cuire le moins possible : la demande d’aliments cuits n’est pas la faim. Les aliments cuits forcent les organes humains à fournir trois ou quatre fois plus de travail.
- Blanc d’œuf
- Épices, aromates, moutarde, poivre, sel, et tabac, alcool et vin.
- Jus de fruits ou de légumes
- Soupes
Toléré ou accepté
- Riz
- Miel
- Oignon, de l’huile, des olives noires
- Oeuf
- Lait caillé ou yaourt et yaourt au soja
- Lait maternel pour les enfant de moins de 3ans
- Crème fraîche en petite quantité
- Champignons
Recommandations de base
- Manger des aliments de grandes qualités : non transformés, non traités.
- Manger des fruits et de légumes, crus pour la plupart et une poignée de noix, par jour, de l’avocat, de la nourriture cuite comme des pommes de terre, c’est tout. [Selon Mosséri]
- Jeûne hebdomadaire
- Jeune occasionnel lorsque l’on a une période difficile
- Du sommeil et du repos
- Attendre une faim aiguë pour manger. Si l’on a faim, attendre 1h pour voir si l’on a vraiment faim. Puis, manger dans les clame et la tranquillité et s’arrêter juste à la satiété : se lever de table léger. Né pas boire durant les repas.
- Bien mastiquer et insaliver, terminer une bouchée avant de passer à la suivante
Quelques conseils pratiques
- La réforme alimentaire doit commencer par la discrimination, se poursuivre par le choix, et enfin se terminer par le plaisir
- La réforme alimentaire peut s’opérer sans changement du mode de nourriture
- Il faut user de peu d’oignons, de radis, d’ail, etc
- Évitez l’huile sur la salade
- Prenez les graisses en très petites quantités ou pas du tout
- Évitez les fruits et les végétaux nuisibles ou inutiles
- Le vinaigre, qui provient de la fermentation du sucre des fruits, contient de l’alcool et de l’acide acétique
- Supprimez les acides : acides organiques, vinaigre, médicaments. Ils sont néfastes au foie
- Supprimez le sucre
- Il existe une foule d’aliments dont la consommation né tue pas sur-le-champ
- Évitez les restes cuits du repas précédent
- Les fruits coupés, les melons ouverts et les salades de légumes râpés se décomposent Rapidement. Il né faut pas en manger
- Quand il fait chaud, on a besoin de moins de nourriture
- Quand on est malade, il faut réduire la ration ou jeûner — ce qui est préférable
- Prenez les salades une seule fois par jour, les crudités une seule fois par jour et enfin les fruits une seule fois par jour
- Les médicaments sont nuisibles. Seuls les processus naturels sont acceptables
- Né pas manger pour se ranimer, ni pour stimuler
- Attendez d’avoir une faim aiguë pour manger.
Mise en garde
Une mise en garde concernant la détoxification du corps pouvant survenir lors d’un passage d’un mode d’alimentation “conventionnel” à une alimentation hygiéniste :
« Si vous êtes dans une situation toxémique, cette manière de se nourrir agira dans un premier temps de façon thérapeutique en créant des symptômes d’élimination. Divers troubles d’auto-nettoyage peuvent alors apparaître : perte de poids, langue chargée, haleine fétide, urine jaune foncée, pouls plus rapide, variations dans la qualité/quantité/régularité des selles, sensation de froid aux extrémités. Ces signes doivent être analysés positivement. L’organisme profite en fait de ce “répit alimentaire” pour mettre en marche la fonction d’élimination toxinique cellulaire. Quant aux personnes en bonne santé, bonne vitalité, faible toxémie, leurs capacités de fonctionnement quotidien vont s’accroître. Elles dormiront un peu moins et seront en pleine forme pour affronter toute l’animation de la vie quotidienne, familiale, professionnelle, culturelle. » — Extrait de