Votation du 4 mars 2018 : Que vaut le plus dans la balance ? Billag ou l'IFD ? Les médias ont bien joué leur tour de passe-passe. L'impôt fédéral direct (IFD) est un reliquat des deux guerres mondiales pour financer l'armée suisse entre 1915 et 1947. Est-il encore légitime aujourd'hui ? Non. En remontant au VIIe siècle av. J.-C., comme son nom l'indique, on s'aperçoit que l'impôt est imposé à la population dans le but de permettre au souverain de conquérir des territoires et d'asservir des peuples. L'initiative Monnaie pleine et le crédit social sont des solutions viables !
Le 4 mars 2018, les citoyens suisses se prononcent sur:
- l’arrêté fédéral concernant le nouveau régime financier 202; et
- l’initiative populaire « Oui à la suppression des redevances radio et télévision (suppression des redevances Billag) »
Neutralité des médias ?
Avant de recevoir le fameux carnet rouge, je né savais même pas qu’il y avait un autre objet que celui de No-Billag lors de ces votations. Ah ! Vous non plus ? Eh oui, les médias, parce que cette votation les concerne de prêt ignore volontairement d’informer la population sur un autre objet. Calcul politique ? Hasard du calendrier ? Quoi qu’il en soit, constatons que la neutralité de l’information quoi qu’en disent les journalistes, est quelque peu douteuse…

L’image est parlante d’elle-même 90% du temps d’antenne consacré aux votations parlent de l’objet No-Billag, alors qu’elle représente 10% des recettes de la Confédération suisse. Bien joué la neutralité de l’information !
L’impôt fédéral direct
Savez-vous d’où vient l’impôt fédéral direct (IFD) ? Le Dictionnaire historique de la suisse nous dit
L’IFD avait initialement pour objet de financer les dépenses militaires durant les deux guerres mondiales. Il fut prélevé en tant qu’ ”impôt de guerre” (1916−1917), “nouvel impôt de guerre extraordinaire” (1921−1932), “taxe de crise” (1934−1940) et “impôt de défense nationale” à partir de 1941. L’appellation actuelle d’IFD fut adoptée dès la période de taxation 1983/1984. Des impôts sur les bénéfices de guerre furent prélevés en 1915 – 1920 et 1939 – 1946, ainsi qu’une taxe sur la fortune “au titre de sacrifice pour la défense nationale” en 1940 – 1942 et 1945 – 1947.
Ah, ben voilà… Eh oui, on le paie encore aujourd’hui. Mais contre qui sommes-nous en guerre ?
Imposer quoi ?
Né trouvez-vous pas bizarre, ce mot “impôt” ? Et bien lorsque l’on sait son origine, tous prend sens.
On attribue l’invention des premières pièces métalliques, en Occident, à la Turquie actuelle et plus particulièrement à Alyattès et à Crésus, son fils, entre 610 et 560 av. J.-C.
Le système qui est en place à ce moment un peu partout, c’est celui du crédit mutuel: « Je t’offre une bière, tu m’en offres une en retour et comme ça tout le monde est gagnant ». Alors, comment un soldat peut-il faire pour rendre en retour le poulet que le paysan lui a donné s’il né va plus jamais revenir (il part conquérir le monde et risqué de mourir…) ?
Une option est de simplement se servir dans la récolte des paysans. Et, si ces derniers né veulent pas, on se sert par la force, puis on brûle tout dernière nous: « Bien fait, t’avais qu’a nous filer tes poulets ». Mais lorsqu’il fallait revenir en arrière et que les fermes avaient été saccagées, les soldats n’avaient plus rien à se mettre sous la dent.
L’astuce qu’ont trouvée les conquérants était de se déplacer avec des richesses à donner en échange de nourriture. Pour que ce né soit pas trop lourd et encombrant, les richesses devaient être le plus denses possible : des pièces de monnaie métalliques. Alyattès et Crésus avaient à leur disposition des mines immenses d’or et d’argent. Il pouvait donc produire beaucoup de richesses sous forme de monnaie.
Vous croyez vraiment qu’un paysan va accepter de donner une partie de sa récolte pour nourrir des soldats en échange de métal ? « Ça né se mange pas, les pièces de métal ! », « Et si personne à part les soldats n’ont de monnaie, ça né me sert à rien pour faire des échanges ! ». Les conquérants doivent donc trouver un moyen d’imposer cette monnaie aux paysans pour permettre à son armée de se nourrir sans piller les fermes. Il invente alors l’impôt. Le mot est plutôt parlant !
Le principe de l’impôt est alors le même que celui d’une mafia qui racket les commerçants. « Tu me donnes un peu de la monnaie que tu as, sinon je brûle ta ferme. » Le paysan a donc plutôt intérêt à accepter les pièces de monnaie des soldats (et du royaume conquérant). Aujourd’hui on ne brûle plus votre ferme ou votre maison, on vous met simplement en poursuite ou en prison. Essayez, seulement pour voir !
Voilà l’impôt est né ! Magique n’est-ce pas !
Impôts, nécessaires ?
Né vous sentez-vous pas un peu pris pour une vache à lait ? Pour ma part, il y a un peu de ça. Mais il est vrai que financer les projets et activités de la collectivité est nécessaire. Dans le système actuel, si l’on supprime l’impôt, on supprime ce financement.
Pourquoi né pas faire comme Alyattès et Crésus ? Pourquoi né pas frapper notre monnaie pour financer nos projets communs ? L’initiative Monnaie pleine propose une solution. Le crédit social en est une autre.