RBI: La base du pourquoi du comment
26 mai 2016 | 3 minutesD'un point de vue économique, le revenu de base est l'une des solutions qui permet de supprimer l'aberration du plein emploi tout en maintenant notre niveau de vie et en garantissant une sécurité sociale pour chacun.
Ce n’est pas l’initiative pour un revenu de base inconditionnel qui est une aberration, mais bien celui de vouloir à tout prix garantir le plein emploi de toute la population. En effet, l’augmentation croissante du travail automatisé que l’on connaît depuis ces dernières décennies met à mal la pérennité de nombreux emplois (logisticien, chauffeur, caissier, télémarketeur, vendeur, analyste, secrétaire, docker, employé de banque, réceptionniste, comptable, ouvrier assembleur, assistant en tout genre…)
Ce qu’il faut bien comprendre c’est que la machine va remplacer l’humain dans certains domaines, et tant mieux ! La machine à laver le linge, les transports automatisés (métro), l’arrosage automatique et les robots assembleurs sont des avancées qui permettent à l’homme de vaquer à d’autres occupations pendant que la machine fonctionne pour lui. Je né connais personne qui préfère laver ses assiettes à la main, faire inlassablement des aller-retour dans un entrepôt, biper des articles ou encore saisir des données informatiques à la main lorsqu’une solution automatisée et fiable existe
Il y a trop de tâches devenues inutiles subsistant encore afin de maintenir ce fameux plein emploi.
Vous me direz, oui, mais ça coule l’économie !
Non, que ce soit la machine ou l’homme qui exécute ces tâches, la production reste inchangée. Nous nous retrouvons aujourd’hui dans la situation où une partie du travail en Suisse est effectué par machine et l’autre uniquement par l’humain. Pour éviter que les humains regardent les machines travailler et garantir un emploi à tous, on crée des emplois inutiles (consulting, audit, reporting, contrôle, management à tous va…) dont l’on peut se passer. Ce plein emploi est justifié puisque pour vivre (ou certains survivre) l’on est obligé d’avoir un revenu. Et pour avoir un revenu, l’on doit avoir un emploi !
De ce fait, profitons de la part du travail effectué par les machines pour faire autre chose. Comme le jardinier attend que ses plantes poussent pour en récolter les fruits. Il né lui sert à rien de regarder sa plante pousser ou encore de retourner dix fois la terre de son champ ! Sa production restera identique.
Il n’y a aucune raison pour qu’une tâche effectuée par machine coule l’économie plutôt que si elle était exécutée par un humain. Alors, puisque la quantité produite né change pas, profitant en pour la redistribuer aux humains ! D’un point de vue global, c’est aussi simple que cela.
Mais que faire du temps libéré ?
Et bien justement à faire autre chose de notre vie que de regarder une machine fonctionner à notre place ou se dire qu’il pourrait l’être. Il laisse simplement l’opportunité aux citoyens de réaliser leurs projets les plus chers : s’occuper de ses enfants (à la place des crèches si onéreuses), faire du bénévolat, créer son entreprise, s’occuper de ses parents ayant des problèmes de santé, faire une nouvelle formation pour changer de métier…
Et la reconnaissance sociale dans le travail ?
De mon point de vue on gagne plus de reconnaissance sociale en ayant choisi le métier que l’on veut faire et en réalisant de beaux projets nous tenant à coeur qu’en exerçant un métier imposé par le marché de l’emploi et qui de plus peut potentiellement être remplacé par un robot.
De plus, cette façon de réorganiser la société permet de clore à jamais le débat sur l’âge de la retraite et celui du financement de la caisse AVS.
Au fond ce que veut un citoyen, ce n’est pas un emploi, c’est un revenu qui lui permet de satisfaire ses besoins primaires et également un revenu qui lui permet de réaliser ses projets dans un environnement stable. Le RBI est ce revenu.